Description
Traduit de l’espagnol par Nicole et Émile Martel
Dans ce choix de textes poétiques de María Baranda, gargouilles et cauchemars, et quelque chose comme «enterrer un corps dans la lenteur du temps», l’eau, la végétation, la mer, «l’aventure de la pluie», espérant effacer quelques taches, s’amalgament. Tout cela transpire dans une langue riche et belle. Aux yeux de mon ami, le mot amour n’a pas d’anatomie (p.15), voilà que tout se passe entre quatre murs, le ciel qui plonge, le sol fécond et signe de mort.
Il trace une image du monde, de ses dernières racines.
Ses détours.
Hors de lui, les barbares, toujours les barbares. (p.55)
Les poèmes se construisent un monde dans une langue solide, avec la liberté de choisir, d’affirmer et de nier, refaire ses racines. Ici, s’installe une écriture qui se veut rassembleuse, tout en restant intimiste, une écriture sensible qui tient le discours de la portée de ses mots. Nous devons en voir un cri qui attend d’être entendu.
Elle sait que dans sa tribune d’immortelles et de tournesols
le cri est un buisson qui croît. (p. 21)