Description
La beauté des visages ne pèse pas sur la terre s’abandonne à une extrême douceur qui est celle de la langue elle-même. Ce livre d’une étonnante simplicité nous permet de voir en quoi la beauté première qui nous entoure abolit toute volonté de maîtrise et de calcul. L’échange amoureux, le don de soi, l’émerveillement face au dehors, autant d’expériences sensibles où nous sommes conviés à vivre l’inconnu pour être, au-delà de toute pensée, immédiatement et librement ce qui arrive. À l’intérieur d’un temps qui nous apparaît suspendu, François Charron met ici l’accent sur la pure subjectivité et sur la dissolution du moi au sein de la nature. Il nous parle de cet espace sans fin où nous avançons et respirons, il nous montre cette réalité en mouvement à travers laquelle nous cherchons à atteindre la vérité difficile, mais pourtant si claire, de l’intraduisible amour.
« une armoire contient des vieux draps
l’air sent les fleurs
on se contente de boire de l’eau
je sais que j’oublierai »