Solos

Une Gauloise enfume le visage de ses seize ans. Elle danse et elle écrit pour hurler son silence. Puis, lasse de répéter la même tristesse, et accusant secrètement l'écriture d'être à la source du mal, elle arrête d'écrire. Cryptés, ces “ écrits de jeunesse ”, mal nécessaire, sont restés semés sur sa route, cailloux de Petit Poucet laissés à celle qui cherchait sans relâche en elle-même une faute qui ne s’y trouvait pas.

Manipulant avec soin ces précieuses traces, elle y a découvert une histoire, celle d’une guerre livrée au berceau, qui, à tout instant, risquait de lui échapper.

« C'est avec d'infinies précautions que j'ai retravaillé et ordonné ces pages. Et j'ai relu, morte de peur. Ce n'était pas tant la crainte de soumettre ces mots à des regards inconnus qui m'a alors figée, mais le grincement de l'air, l'apparence de chute sans fin, le flottement lunaire que j'y trouvais. L'absence de racines. Alors, m'est venue la certitude que j'aurais pu y rester. »

C’est à gruger cette montagne de silence que le travail d’écriture s’est depuis lors acharné, dans une patiente chorégraphie.

« Je cherche la parole de l’âme
celle des mots tissés au fil des gestes »

 

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Description

Une Gauloise enfume le visage de ses seize ans. Elle danse et elle écrit pour hurler son silence. Puis, lasse de répéter la même tristesse, et accusant secrètement l'écriture d'être à la source du mal, elle arrête d'écrire. Cryptés, ces “ écrits de jeunesse ”, mal nécessaire, sont restés semés sur sa route, cailloux de Petit Poucet laissés à celle qui cherchait sans relâche en elle-même une faute qui ne s’y trouvait pas.

Manipulant avec soin ces précieuses traces, elle y a découvert une histoire, celle d’une guerre livrée au berceau, qui, à tout instant, risquait de lui échapper.

« C'est avec d'infinies précautions que j'ai retravaillé et ordonné ces pages. Et j'ai relu, morte de peur. Ce n'était pas tant la crainte de soumettre ces mots à des regards inconnus qui m'a alors figée, mais le grincement de l'air, l'apparence de chute sans fin, le flottement lunaire que j'y trouvais. L'absence de racines. Alors, m'est venue la certitude que j'aurais pu y rester. »

C’est à gruger cette montagne de silence que le travail d’écriture s’est depuis lors acharné, dans une patiente chorégraphie.

« Je cherche la parole de l’âme
celle des mots tissés au fil des gestes »

 

Auteur

Dominique Gaucher a publié un premier livre de poésie aux Écrits des Forges en 1999, Solos. Lauréate du Prix Piché-Le Sortilège du Festival international de poésie de Trois-Rivières en 1995 ainsi que du Premier prix de prose de la Société littéraire de Laval, la même année, elle a fait paraître des poèmes et des nouvelles dans diverses revues littéraires, au Québec et dans la revue internationale Point Barre, à l’Île-Maurice. Elle a dirigé la revue Brèves littéraires en 2006-2007, et contribué à la préparation de l’anthologie The Echoing Years. An Anthology of Poetry from Canada & Ireland de John Ennis, Randall Maggs & Stephanie McKenzie, publiée en 2007 par le Center of Newfounland & Labrador Studies, du Waterford Institute of Technology, en Irlande. Présente lors de lectures publiques au Québec, elle a été la poète québécoise invitée au festival March Hare à Terre-neuve, en 2009.

Information complémentaire

ISBN : 2-89046-535-7
PUBLICATION : 1999-01-01
LANGUE : français
PAGES : 102
DIMENSIONS : 12,8 x 20,3 x 0,8
STATUT : Disponible