Claudia Solís-Ogarrio
Autour de « Temps de récolte / Tiempo de zafra »
L’expérience de l’amour, le mystère de la vie, les dieux, la mort, la mer, le vide, la solitude, la mémoire, la mythologie indigène mexicaine et de l’Amérique du Nord.
Ces sont des poèmes brefs, immédiats, cherchant à exprimer une architecture de la beauté éphémère au milieu du chaos.
C’est une poétique vivante et vitale qui va droit au cœur exprimant une vérité et une vision personnelle –comme toute la poésie- je crois d’une belle manière. Les poèmes sont destinés aux lecteurs du XXIe siècle débordés d’information.
Un grand vide dans ma vie d’adolescente.
La lecture de la poésie de Léon Felipe, un grand poète espagnol refugié à Mexico et maintenant décédé. Mon père était lui aussi un homme de livres, un grand lecteur de poésie.
C’est la même histoire :
Celle qui produit du vide dans la mesure qui remplit
Du monde toujours dessiné pour deux
La solitude est culpabilité
Et la culpabilité un état de siège
Flèche élastique qui pend d’une foi qui s’effondre.
Le tremblement de terre de septembre 2017 qui a vu s’effondré plus d’une cinquante d’immeubles à Mexico. J’étais seule au cinquième étage, travaillant sur mes textes à cet instant. Le séisme fut d’une violence extraordinaire et m’a empêché de sortir de l’appartement. Les objets tombaient de toutes parts, les vitres se brisaient. C’était comme la guerre….mais voilà, je suis toujours là.