Bannières à ciel ouvert

D’entrée de jeu, Bannières à ciel ouvert  plonge le lecteur dans l’univers particulier de ces frères de détresse : d’abord il y a cet éclopé de l’amour, « il y a le poids d’un jeune homme / en plein centre/ en plein cœur de maison où le rouge émerge », ce jeune homme qui retourne vers lui-même le trop-plein de ses douleurs. Ensuite, il y a ces itinérants qu’on voit dans toutes les grandes villes du monde, ces éclopés de la vie :

   « on marche à côté de vagabonds

saignant quelques espoirs dopés

ravalant la boue de leurs douleurs fossilisées

tambourinant aux portes de l’enfer

                           leurs membres froissés de famines et d’attentes »

Dos à dos, l’auteure les renvoie à la solitude de la vie citadine dans ce monde du début du XXIe siècle où, abandonné à son propre malheur, chacun trouve dans les extrêmes la panacée à ses souffrances.

La troisième partie du recueil joue d’une autre façon sur les oppositions : ici les blessures ont la violence qu’ont parfois les hommes dans l’amour. En déchargeant sur la femme aimée son mal-être et les affres de sa colère, l’homme veut salir, avilir, sans toutefois y parvenir :

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Description

D’entrée de jeu, Bannières à ciel ouvert  plonge le lecteur dans l’univers particulier de ces frères de détresse : d’abord il y a cet éclopé de l’amour, « il y a le poids d’un jeune homme / en plein centre/ en plein cœur de maison où le rouge émerge », ce jeune homme qui retourne vers lui-même le trop-plein de ses douleurs. Ensuite, il y a ces itinérants qu’on voit dans toutes les grandes villes du monde, ces éclopés de la vie :

   « on marche à côté de vagabonds

saignant quelques espoirs dopés

ravalant la boue de leurs douleurs fossilisées

tambourinant aux portes de l’enfer

                           leurs membres froissés de famines et d’attentes »

Dos à dos, l’auteure les renvoie à la solitude de la vie citadine dans ce monde du début du XXIe siècle où, abandonné à son propre malheur, chacun trouve dans les extrêmes la panacée à ses souffrances.

La troisième partie du recueil joue d’une autre façon sur les oppositions : ici les blessures ont la violence qu’ont parfois les hommes dans l’amour. En déchargeant sur la femme aimée son mal-être et les affres de sa colère, l’homme veut salir, avilir, sans toutefois y parvenir :

               « il a voulu créer la soif arrêter les grands rêves

mais elle sectionne la corde trop serrée à ses chevilles

      et ses ailes sont des lames »

Peyrouse, en rendant hommage au peintre Chagall, veut lier le rouge et le noir de la vie, souligner à la fois sa beauté et sa violence la plus crue dans des images qui mettent en évidence tous ses contrastes, comme le peintre le fait dans ses représentations picturales.

Auteur

Anne Peyrouse habite Québec. Auteure de recueils de poèmes et de nouvelles, elle a gagné plusieurs prix littéraires, dont les Prix Piché de Poésie et Félix-Leclerc. Elle a été directrice littéraire de la maison d’édition Le Loup de Gouttière et poursuit son travail d’édition chez l’éditeur Cornac. De plus, elle enseigne la création littéraire à l’Université Laval au département des littératures et écrit pour la revue Québec français. Les Écrits des Forges ont publié son anthologie Humour et Poésie, 30 poètes québécois en 2004.

Information complémentaire

ISBN : 978-2-89645-277-4
PUBLICATION : 2014-11-04
LANGUE : français
PAGES : 98
DIMENSIONS : 12,5 x 20,5
STATUT : Disponible