Chronique du temps qu’il fait

Cet autoportrait d’après une correspondance nous restitue la voix de Jean Malrieu quand il donnait libre cours à ses qualités de conteur : la parole lui était naturelle, facile et abondante, d’autant plus spontanée, qu’elle n’établissait aucune hiérarchie entre les éléments qui en nourrissaient le feu comme entre les mots, innombrables, les plus familiers, les plus graves, l’anecdote et la méditation, le souvenir et le regard, Delteil ou Breton, les voisins et les arbres…

Ce feu se résumait dans un rire offert au seul présent.

Pierre Dhainaut

Marseille

« Ce numéro (3 de Sud), c’est moi qui l’ai monté seul, évidemment avec les éléments dont je disposais. Et quand je dis seul, je veux dire que j’en fus l’esprit : une sorte de numéro mystique réaliste. De quoi, pensais-je, faire hurler les matérialistes. (…)

Toi, tu as de la chance : trois peupliers. Sais-tu que cet arbre est à la source des vents ? Écoute-le frémir. C’est le bruit des sources. Et t’ai-je raconté mon histoire de fée sous l’écorce des peupliers sur les bords de l’Aveyron il y a une dizaine d’années ? »

(4 juin 1971.)

 

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Description

Cet autoportrait d’après une correspondance nous restitue la voix de Jean Malrieu quand il donnait libre cours à ses qualités de conteur : la parole lui était naturelle, facile et abondante, d’autant plus spontanée, qu’elle n’établissait aucune hiérarchie entre les éléments qui en nourrissaient le feu comme entre les mots, innombrables, les plus familiers, les plus graves, l’anecdote et la méditation, le souvenir et le regard, Delteil ou Breton, les voisins et les arbres…

Ce feu se résumait dans un rire offert au seul présent.

Pierre Dhainaut

Marseille

« Ce numéro (3 de Sud), c’est moi qui l’ai monté seul, évidemment avec les éléments dont je disposais. Et quand je dis seul, je veux dire que j’en fus l’esprit : une sorte de numéro mystique réaliste. De quoi, pensais-je, faire hurler les matérialistes. (…)

Toi, tu as de la chance : trois peupliers. Sais-tu que cet arbre est à la source des vents ? Écoute-le frémir. C’est le bruit des sources. Et t’ai-je raconté mon histoire de fée sous l’écorce des peupliers sur les bords de l’Aveyron il y a une dizaine d’années ? »

(4 juin 1971.)