Description
Les Écrits des Forges ont le plaisir d’annoncer la parution de Clameurs du vent, un choix de poèmes de l’écrivain roumain Valeriu Stancu. Ces poèmes ont été tirés de: Nuit à la première personne; Clameurs du vent; Autoportrait avec blasphème; Suicidaires de Luxe; L’ange aux arcades brisées et L’éternelle ballade du suicide raté.
En transe, incarcéré en rêve, le sable de la
clepsydre vit la volupté de l’infini. Le temps renie
sa vocation dans le corps délimitant de l’horloge.
Obstacle d’air qui saigne dans la matrice du mot.
Autel des ténèbres et de sommeil qui brûle dans la
lèvre de l’abîme.
Écrite comme un chant païen interrogeant les grands moments de l’existence ou plutôt, en marquant les étapes, les interrogations, les remises en question nécessaires, la poésie de Valeriu Stancu creuse à la racine du souffle pour fouiller des images qui atteignent à l’universel à partir de la vie intime du poète.
La chaux opaque, miroir dans ma
paupière. Quel dieu se tord dans la plainte de la
pensée ? La nuit enveloppe la chair vivante de
l’impuissance dans la splendeur frémissante du
mot. Celui qui est mort dans le ventre, comment
pourrait-il survivre au dehors ?
Qu’est-ce que la poésie, sinon une tentation d’être et de vie rapportée de la nuit, qui « me rejette muet et inerte, avec un poème brisé entre mes genoux pénitents », soutient Stancu. Tentation de la mort, rédemption, correspondance souhaitée entre la vie intérieure et les rêves sont parmi les principaux thèmes qui traversent ces œuvres. Ensemble, ils tissent un lien qui donne aux poèmes un ton, une profondeur et une intensité unique.
« La mort n’est que la totalité de nos renoncements » : le poète fait cet aveu qu’il faut percevoir comme un ultime engagement de sa part, puisque : « On revient de la mort,/ Je le sais,/ Seulement/ Si la parole/ Nous réclame…».