Description
Avec Et si les sirènes ne chantaient plus, Agnès Whitfield publie le huitième ouvrage d’une œuvre qui compte aussi bien des travaux critiques que des ouvrages poétiques, une traduction et un récit. La diversité de cette œuvre donne une idée de l’éclectisme de l’auteure, de sa capacité à aborder la culture sous différents angles. Cette souplesse et cette originalité se traduisent dans Et si les sirènes ne chantaient plus par le choix de l’allégorie, mais aussi par des emprunts à la mythologie gréco-latine. Le récit métaphorique s’étend d’un bout à l’autre du recueil et raconte l’histoire d’amour d’un marin et d’une sirène. Tous les poèmes, sans exception, s’intègrent donc à une trame narrative marquée par les interrogations incessantes de l’amoureuse aux prises avec sa douleur et par les références nombreuses au mythe d’Orphée. Rappelons qu’après être descendu aux Enfers et avoir séduit les Dieux, Orphée perdra sa femme Eurydice, qu’il cherchait à sauver de la mort, parce qu’il essaie de la regarder avant d’être sorti du royaume des morts. De la même manière, Agnès Whitfield présente un marin et une sirène qui se cherchent, se trouvent et se perdent dans un drame qui ne semble pas vouloir avoir de fin :
« Tu ne veux pas de mes grands lacs
marin
ces taches d’encre sur mon buvardcomment mettre le cap sur une plume
à l’embouchure du fleuve »