Description
Traduction, annotations, et calligraphies de Shi Bo
Plus de cent-vingt femmes poètes, de la Chine ancienne à la Chine d'aujourd'hui sont réunies dans cette anthologie. Dans un pays aussi féodal que l'Empire du Milieu, les femmes étaient méprisées, opprimées et laissées à l'abandon par la société en général et par leurs maris en particulier. Elles occupaient la plus lamentable position sociale et subissaient les pires mépris ; elles gémissaient et se résignaient. Pourtant, un certain nombre d'entre elles, ne voulant pas être victimes de ces injustices, se dressaient contre la société et prenaient la plume pour manifester leur désarroi, leur détresse et leur douleur à travers la poésie.
Wei Ruan
Je pense à mon mari
Au-dessus du pavillon ouest
Une lune limpide
Des milliers de poiriers en fleurs blanches
comme une couche de neige
je rentre dans ma chambre à l'étage
Une oie sauvage solitaire se lamente
non loin de la ville déserte
Où es-tu maintenant, mon chéri?
Tu sais qu'au sud du grand fleuve
le printemps touche déjà à sa fin
Tes lettres se font trop rares
Les pétales des fleurs de pêcher s'en vont
au gré du courant profond.