Femmes poètes de la Chine

Traduction, annotations, et calligraphies de Shi Bo

Plus de cent-vingt femmes poètes, de la Chine ancienne à  la Chine d'aujourd'hui sont réunies dans cette anthologie. Dans un pays aussi féodal que l'Empire du Milieu, les femmes étaient méprisées, opprimées et laissées à  l'abandon par la société en général et par leurs maris en particulier. Elles occupaient la plus lamentable position sociale et subissaient les pires mépris ; elles gémissaient et se résignaient. Pourtant, un certain nombre d'entre elles, ne voulant pas être victimes de ces injustices, se dressaient contre la société et prenaient la plume pour manifester leur désarroi, leur détresse et leur douleur à  travers la poésie.

Wei Ruan

Je pense à  mon mari

Au-dessus du pavillon ouest
Une lune limpide
Des milliers de poiriers en fleurs blanches
comme une couche de neige
je rentre dans ma chambre à  l'étage
Une oie sauvage solitaire se lamente
non loin de la ville déserte
Où es-tu maintenant, mon chéri?
Tu sais qu'au sud du grand fleuve
le printemps touche déjà  à  sa fin
Tes lettres se font trop rares
Les pétales des fleurs de pêcher s'en vont
au gré du courant profond.

 

 

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Description

Traduction, annotations, et calligraphies de Shi Bo

Plus de cent-vingt femmes poètes, de la Chine ancienne à  la Chine d'aujourd'hui sont réunies dans cette anthologie. Dans un pays aussi féodal que l'Empire du Milieu, les femmes étaient méprisées, opprimées et laissées à  l'abandon par la société en général et par leurs maris en particulier. Elles occupaient la plus lamentable position sociale et subissaient les pires mépris ; elles gémissaient et se résignaient. Pourtant, un certain nombre d'entre elles, ne voulant pas être victimes de ces injustices, se dressaient contre la société et prenaient la plume pour manifester leur désarroi, leur détresse et leur douleur à  travers la poésie.

Wei Ruan

Je pense à  mon mari

Au-dessus du pavillon ouest
Une lune limpide
Des milliers de poiriers en fleurs blanches
comme une couche de neige
je rentre dans ma chambre à  l'étage
Une oie sauvage solitaire se lamente
non loin de la ville déserte
Où es-tu maintenant, mon chéri?
Tu sais qu'au sud du grand fleuve
le printemps touche déjà  à  sa fin
Tes lettres se font trop rares
Les pétales des fleurs de pêcher s'en vont
au gré du courant profond.

 

 

Auteur

Shi Bo est écrivain, poète et peintre-calligraphe.

Il fut directeur d’une université de Pékin et vice-président de l’Académie nationale de calligraphie avant son départ de Chine en 1990.

Il a publié en Chine, à Taiwan, et à Hong Kong plus de soixante livres en chinois.

Depuis son installation en France, il continue à écrire, ayant publié une vingtaine d'ouvrages écrits directement en français.

Spécialiste en Caoshu (style dit "herbe folle") et en peintures Montagnes-Eaux, il est reconnu comme un grand maître du Xinshu et Kaishu, il a crée son style appelé "bambou gracieux".

Il a organisé de nombreuses expositions picturo-calligraphiques à Pékin, Shanghaï, Hong Kong, Kyoto.

Information complémentaire

ISBN : 2-89046-846-1
PUBLICATION : 2004-01-01
LANGUE : français
PAGES : 218
DIMENSIONS : 12,0 x 17,0 x 1,6
STATUT : Disponible