Description
Après avoir publié «Streptocoques Jazz» en 1998, Patrick Léveillé poursuit sa fréquentation des «mots mal famés» (Léo Ferré) en dénonçant de façon véhémente les normes sociales modernes, les repères idéologiques de la bonne pensée contemporaine. Poète de la provocation, de la transgression, Patrick Léveillé se place sous les influences de Pessoa, de Rimbaud, de Vanier, de Bunuel…
Dans cette poésie parsemée d’images fortes et dérangeantes, il y a avant tout une posture du poète qui affirme sa résistance à l’ordre mondial («je serai encore vierge / quand on aura tout violé», Voix habitables, p.11) et qui conteste la conception aliénante moderne du corps («puisque le corps humain a été fabriqué / avec le bétail infini de nos âmes / il faut bien s’en extraire pour survivre», Produit intérieur brut, p.47). Le sordide et l’ignoble deviennent avec cet auteur une symbolique du monde contemporain. Mais surtout, il ressort de cette écriture de la transgression un extrême désir de jouir de la vie, en toute liberté.
« la poésie est le seul corps nu
qui ne cache pas
ses marques de violence »