L’aube d’un long été

L’aube d’un long été annonce le bonheur de l’amour retrouvé :

S’il suffisait d’une fois poser la main sur le luxe d’une épaule

Pour que s’arrête un instant le ramage des âmes envolées

S’il suffisait d’ouvrir l’œil  dans le craquement d’une branche

Pour que reluisent à nouveau dans la mémoire des muscles

Les déjeuners sur l’herbe des premières étreintes

C’est la nuit qui, la première, ouvre la perspective d’une sorte de repos du guerrier. Car elle est l’occasion d’une « Lente déchirure qui use ses cordages contre le frimas de la chair ». Mais, se questionne le poète, faut-il y percevoir une «  Mémoire trouble sous l’ordonnance des astres » ? Est-ce un étrange rappel de souvenirs surgissant à l’improviste ou l’annonce de jours qui feraient du narrateur une « Gerbe vibrante lourdement bercée entre soif et sommeil » ?

L’auteur de L’aube d’un long été, avec la justesse de ses images fortes et communicatives, sait rejoindre le lecteur. Et provoquer chez celui-ci enthousiasme et complicité. Par exemple lorsque le narrateur réfléchit à ces retrouvailles :

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Description

L’aube d’un long été annonce le bonheur de l’amour retrouvé :

S’il suffisait d’une fois poser la main sur le luxe d’une épaule

Pour que s’arrête un instant le ramage des âmes envolées

S’il suffisait d’ouvrir l’œil  dans le craquement d’une branche

Pour que reluisent à nouveau dans la mémoire des muscles

Les déjeuners sur l’herbe des premières étreintes

C’est la nuit qui, la première, ouvre la perspective d’une sorte de repos du guerrier. Car elle est l’occasion d’une « Lente déchirure qui use ses cordages contre le frimas de la chair ». Mais, se questionne le poète, faut-il y percevoir une «  Mémoire trouble sous l’ordonnance des astres » ? Est-ce un étrange rappel de souvenirs surgissant à l’improviste ou l’annonce de jours qui feraient du narrateur une « Gerbe vibrante lourdement bercée entre soif et sommeil » ?

L’auteur de L’aube d’un long été, avec la justesse de ses images fortes et communicatives, sait rejoindre le lecteur. Et provoquer chez celui-ci enthousiasme et complicité. Par exemple lorsque le narrateur réfléchit à ces retrouvailles :

Avec juste assez du corps de l’autre

Juste assez de la soif de l’autre

Juste assez de cette proximité avec l’ange

Pour se tenir debout sous le poids du ciel

L’aube d’un long été est un recueil vibrant qui s’impose « Comme s’il fallait se perdre / Dans l’urgence d’une nouvelle saison ».

Auteur

Comédien, metteur en scène et enseignant à la retraite, Gilles Devault est né à Sainte-Anne-de-la-Pérade et vit à Trois-Rivières. Il a publié Fougères cendrées (1993), L'œil blanc du sommeil (1995), La nuit debout sur ses cendres (1997) et Par delà les barques endormies (2008) et L'aube d'un long été (2016).

Information complémentaire

ISBN : 978-2-89645-311-5
PUBLICATION : 2016-03-03
LANGUE : français
PAGES : 60
DIMENSIONS : 20,2 x 12,6 x 0,5
STATUT : Disponible