Description
Le fantôme de Madeleine, de Marc Arseneau, trouve sa source dans une recherche pour retrouver les traces de sa lointaine ancêtre, Madeleine Larché, orpheline, exilée d’Acadie et qui fut arrêtée dans la ville de Québec, en 1678, accusé « d’avoir mené une mauvaise vie et avoir causé un scandale public à la ville et condamnée à quitter ladite ville… »
Le récit transporte le lecteur dans la mythologie acadienne tout autant qu’il se transforme, sous la plume du narrateur, en une singulière quête d’identité personnelle où s’entremêlent le rêve et la réalité, la vie passée et la vie actuelle, individuelle et collective.
voici l’invitation à une navigation
vers un autre monde
où mes mains te regardent et écrivent vers toi
L’auteur y ajoute les thèmes de l’exil, de la quête amoureuse, mais, surtout, il en trace les contours à l’aide d’une langue vivante, n’hésitant pas à utiliser français, acadien ou chiac pour lui donner vie :
je veux juste que tu te réalises
je kick la can dans la caboche
d’où des cornes s’effilochent
et glissent par terre allègrement
entre ta gadoue pis ma slush
Le fantôme de Madeleine est un chant qui berce où le poète traverse le cycle amoureux en une poésie de l’intimité qui emprunte un peu à l’esthétique romantique présentée en contrepoint à des vers plus «trash» pour créer l’univers tellurique de cette rencontre tout en faisant un clin d’œil à l’imaginaire féminin issu de traumatismes.