Description
Poète au parcours irréprochable depuis une vingtaine d'années, Béatrice Libert, du haut de sa Wallonie natale, plonge son regard clair dans les paradoxes du monde et de la vie, attentive à la beauté, à la fragilité, aux voix qui la fécondent.
Parfois ces dernières sont couleurs. C'est le cas de ce « passant fabuleux » qu'elle convoque en regard de ses mots : « J'aimerais écrire comme tu dessines / avec au ventre la jouissance / pleine et vaste de l'imparable geste. »
Grand spécialiste de Picasso, Jean-Marie Magnan nous livre dans sa préface « ce que Béatrice Libert saisit par un équivalent poétique, d'une telle intensité d'émotion qu'on ne peut que s'effacer au profit de sa lecture à claire voix de la mort dans le dernier autoportrait : "Cher vieux fou / tu te sais mordu par la Mort / comme un fruit trop mûr / Et tu cries avec le blanc / de toutes les âmes perdues". »
« Avec le jour le faune est entré
dans ma chambre
plus nu que la lumière
Et moi qui feignais le sommeil
j'abandonnai ma chair
à sa captivité »