Description
Traduction : Émile Martel
Le poète espagnol Miguel Hernandez est né le 30 octobre 1910. Il est mort le 28 mars 1942 à la prison d’Alicante. L’intuition tragique d’un destin exceptionnel dans sa douleur et ses déchirures est ce qui frappe avant tout dans L’éclair sans cesse.
« Ta voix coule douce
comme d’un pot de miel, et dans son mouvement,
le désir met dans mes mains terrestres
ses roses au feu habituel.J’arrive exaspéré au sommet
de ta poitrine insulaire, et je l’entoure
d’une mer ambitieuse et je piétine
des pétales de lumière exaspérés.Mais tu te défends avec des murailles
de mes cupides tentatives
de te submerger dans la terre et dans la mer.Comme une pierre pure et indifférente, tu te tais :
un silence de pierre, ce sont des roses et d’autres roses
que tu poses et tu déposes dans mes mains. »