Description
de
Daniel Sloate
Stefan Psenak
Le numéro 34 de Lèvres urbaines, invite à une lecture parallèle de ce qui fait la qualité lyrique de la poésie comme exercice de mémoire passionnée. Mémoire du temps passé, souvent, chez Daniel Sloate; mémoire du temps présent, où plane une intolérable absence, chez Stefan Psenak. Deux regards qui lèvent le voile du silence et donnent, noir sur blanc, des ailes à ces « variations », dessinent des méandres, autant de circulations sur le territoire enchevêtré du mnémonique. Écrire pour que des traces soient habitables, encore, après. Offrir des mots (maux) à « ce qui est à venir ».
« je pense soudain à Sudbury
à ses étangs fertiles
ce qu’il y a d’immobile
nous éloigne des forêtsle ciel et ses lenteurs
nous accordent un sursisil pleut sur ta fosse
comme sur toutes les genèses »
Stefan Psenak