Description
Le romantisme n’est pas un mouvement littéraire arrêté dans le temps. Il y a, je crois, et c’est lisible dans toute la poésie des dernières années, un nouveau romantisme qui s’articule de manière contemporaine à l’émotion et à la nature des choses souvent devenues urbaines.
Pour Félix Molitor, c’est la ville, c’est Paris qui joue le jeu du rêve et persiste à refaire le profil d’une image au hasard de déambulations conduisant le narrateur au cœur de l’histoire d’amour que le paysage réinvente en « son propre ailleurs ».
C’est dans une coulée remplie d’une nostalgie tangible, à fleur de peau, que Stéphane Despatie, pour sa part, nous entraîne, nommant ce qui ne saurait être oublié par la quête même de cette inscription : « Belfast Paris les beaux bourgs/ Londres la nuit la Gaspésie », aussi une « chambre », des objets, une boîte à mémoire qui s’ouvre sans tricher.
Et les siècles de pierre blanchie
nous accompagnent
le long des fluidités de la quête.
Félix Molitor
par la part manquante
beauté halée de souvenirs
tant de gestes coulés d'ivresse
Stéphane Despatie