Description
Dans ce numéro 40 de lèvres urbaines, entre lesPoèmes volants et Le chemin qui marche, les mots tissent des images qui parlent de passions. La poésie, dans les deux suites, demeure le lieu d’où se réinventer. Il y a ce qui s’imagine, question agile, entre la méditation et les risques du parcours donnant généreusement des ailes à ceux qui accompagnent la voix des poètes Pour que le temps / Nous aide / À deviner le temps. Et dans ce registre, Mona Latif-Ghattas poursuit son travail de ciselure, de musicalité. Dialogue intime entre la souffrance et l’infinie compassion, ses Poèmes volants nous invitent à faire le voyage dans le solfège du rêve qui se moule à la destinée.
C’est aussi un voyage que propose Le chemin qui marche de Julia Musté, un voyage sur la ligne du risque, là où tout peut basculer quand la lucidité demeure au centre de la douleur. Cent mille kilomètre / Sans garanties / Sans béquilles / Sans ligne de mire, voilà l’enjeu pleinement dévoilé par le poème. Il y a débat entre raison et déraison, conscience et émotion. Et les mots défilent dans une écriture serrée comme les dents de la rage et comme l’envie, la décision de traverser cette ligne qui, sur la page, Rouge aux lèvres, dresse un bilan, sorte d’inventaire implacable, sans lustre, qui mène à Voir ailleurs / Où subsiste l’espoir.
De nouveaux envols, des rêveries encore, la poésie et les poètes, la mer, l’identité assumée et retrouvée librement.
Claude Beausoleil
Coyoacán, México, janvier 2008
Ses yeux télescopés vers l’univers
Son âme près de la mer
Mona Latif-Ghattas
Cent mille kilomètres
Pour reconnaître l’intouchable
Julia Musté