Description
Avec son recueil L’inévitable, Louise Beauchamp apporte une réflexion sur les liens entre la vie et les petites choses du quotidien face à la mort de la mère: « elle s’est abandonnée / aux bons soins de nos mains / ses os en sable coulent entre nos doigts ».
Par la mort, les souvenirs ont la propriété de conjurer le sort, dirait-on, de prolonger la vie, même, comme une chanson aimée, un film qui a rapproché ou le tintement d’une cloche qu’on fait entendre « pour la voir une dernière fois / dans le cadre de la porte ».
Sous la plume de Louise Beauchamp, ces instantanés poétiques visent juste et, de l’un à l’autre, ils tissent un univers coloré d’intimité apte à rejoindre, par sa simplicité et son accessibilité, mais aussi par son universalité, le plus grand nombre :
Tout était terriblement vivant avec toi
je te donnais des nouvelles
de Madame Lemoyne
comme d’une personne
mais entre nous
c’était mon lilas blanc