Description
Entre le feu de la terre et celui du soleil, la vie se consume dans la douleur, mais aussi se renouvelle à l'image des saisons, à même l'amour et son inaltérable soif d'origine. Cette part de l'amour qui ne meurt pas et qui vient de plus loin que l'enfance, le poète tente de lui donner un visage à sa ressemblance, même s'il se heurte au miroir déformant de ses visions apocalyptiques, l'enfance et les images maternelles s'interposent pour donner au rire et à la tendresse le pouvoir de vaincre la mort. Mais la mort existe, solennelle et obsédante, à la fois étrangère et presque aimante quand elle exige d'être regardée en face. Tout nous la rappelle, même le soleil qui a plus de quatre milliards d'années et dont l'espérance de vie de dix milliards ne garantit rien. Malgré la vieillesse du soleil est une tentative d'apprivoiser toute démesure pour la ramener à une échelle plus humaine, à partir de ce point privilégié du mitan de l'âge.
« Le soleil a ses lunes et saisons
un âge des maisons à chauffer
dans les cartes un destin
une vérité qui éclate
tous les dix milliards d’annéespasserons-nous inaperçus à l’ombre de sa nuit ».