Description
Traduction : Miguel Mascarenhas
La poésie d’Émile Nelligan fait partie de notre mémoire collective. Dès l’adolescence, on connaît le nom du poète, puis sa poésie nous parvient avec « Le Vaisseau d’Or », « La romance du vin » ou les répétitions douces de « la neige a neigé ». Au Québec, plusieurs personnes ne lisant pas de poésie, connaissent Émile Nelligan, le poète. On s’y réfère comme à l’idée même de poésie. On donne l’aventure de vie et de création de Nelligan comme exemple de recherche sans concession de la beauté, comme insondable lieu de la tristesse, comme évocation incontestable du poétique.
VISAO
« Tenho, pois, a visao de sombras sangrentas
E de fogosos cavalos impacientes,
E é como se fossem gritos de miseraveis, soluços de crianças
Estertores de lentas expiraçoes.De onde me vêm, diz-me, todos os roucos vendavais,
Raivas de pifaro ou de tambor?
Dir-se-iam dragoes a galope na aldeia,
Com capacetes a brilharem glaucos… »