Description
Pages intimes de ma peau est un hommage rendu à Josée Yvon dont 2014 marquait le vingtième anniversaire de la mort. Le présent titre réunit La chienne de l’hôtel Tropicana, (1977), Koréphilie (1981) et Filles-missiles (1986), auxquels on a ajouté quelques poèmes de la même l’époque. Josée Yvon a élaboré une œuvre hors du commun. Elle s’est intéressée à la littérature américaine, plus particulièrement au travail de la Beat Generation, mais elle a aussi été influencée par la littérature lesbienne des année 1960-1970. Son œuvre s’inscrit dans la contre-culture dont elle a été une représentante fervente. La poète a été l’une des premières, dans sa poésie et dan ses récits, à utiliser différents stratagèmes littéraires comme le mélange des genres, le collage, la langue parlée, et la provocation extrême de style trash, pour faire vivre les personnages de junkies, de travesties, de danseuses érotiques, de prostituées et d’autres paumés. L’univers mis en scène est celui du mal-être et du mal de vivre des blessés de la société, ces exclus à qui elle témoigne respect et affection. Elle oppose le sombre quotidien de ces derniers à celui de l’ensemble des autres citoyens, violemment et radicalement, dans une vision de la société perçue comme privilégiée, standard et uniformisante, mais surtout stéréotypée et aliénante et qui n’hésite pas à ajouter à la misère de ceux, et de celles surtout, qu’elle ne voit pas.