Description
Dans ses premiers recueils, Dans l’intervalle (1979) et Pour simplifier (1982), Jean-Pierre Leroux sondait la lumière, le corps et la mort, posait des repères dans sa recherche d’un lieu habitable. Un certain désespoir se profilait, pudique.
Papier sans bords est un lieu qui se précise, mais attention, un lieu mouvant, car la seule façon de s’y sentir soi est de ne jamais cesser de le construire. La lumière est celle du contre-jour ; le corps est celui du désir qui donne raison aux sens ; la mort s’est quelque peu effacée, faute de rendez-vous pressant.
Dans la douceur qui est aussi amour d’écrire, Papier sans bords refuse les limites, qu’il connaît bien. Les lignes, ici, racontent : des histoires de mots, un voyage qui se fait.
d’abord.
« ce qui est gravé à traduire. Écrire pour fixer où vont mes yeux. Pour du flou. Inquiète ou comme absente, la voix d’actes disponibles (en voici un)
pose l’attention près du vertige. Ne le secourt jamais. Prévoyant la venue elle prépare un mot – un moule -, le rend à l’air noir, n’a rien fermé. Matières. Une tendresse par extraits »