Tétralogie (Quatre Quatuors)

L’année 2015 marque le cinquantième anniversaire du décès de l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, T.S.Eliot (1888-1965). À cette occasion, Les Écrits des Forges annoncent la parution de Tétralogie (quatre quatuors), dans une traduction inédite de Daniel Laguitton.

Le temps présent, le temps passé
Sont tous les deux peut-être
Présents dans l’avenir
Et l’avenir inclus dans les moments passés.
Si le temps est un éternel présent,
Le temps est à jamais irrémissible.
Ce qui aurait pu être est une abstraction
Et ne reste pour nous un éternel possible
Que dans un monde de spéculation.
Le potentiel et l’échu
Pointent toujours vers un présent unique.
L’écho des pas résonne
Dans le passage jamais pris
Vers la porte jamais ouverte
Qui donne sur la roseraie.
Ainsi mes mots résonnent-ils en vous.

Dans sa préface, Daniel Laguitton note : «  Chaque fois que le sublime s’exprime en littérature, l’Esprit universel qui s’y manifeste en dicte la « translation » vers d’autres bassins linguistiques. Or, s’il est une œuvre qui touche indéniablement au sublime, c’est bien Four Quartets, tétralogie poétique dont le Secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise affirmait, lors de la remise du Prix Nobel de littérature à son auteur, Thomas Stearns Eliot, le 10 décembre 1948, que « telle qu’elle apparaît sur l’horizon actuel, elle sort de l’océan comme un pic rocheux et constitue sans conteste un point de repère qui prend parfois les contours mystiques d’une cathédrale ».

Et Daniel Laguitton  de poursuivre : « Les quatre pôles de cette Chartres du verbe — Burnt NortonEast Coker, The Dry Salvages et Little Gidding — en constituent respectivement la crypte, le labyrinthe, les fonts baptismaux et la grande rosace. (…) Les quatre poèmes d’Eliot constituent une tétralogie sur le thème des « renaissances » fugaces, mais essentielles, par lesquelles l’être humain vient au monde dans les moments de grâce qui éclairent son existence lors de ruptures fulgurantes du plan de son existence profane. Les quatre épiphanies qui sous-tendent l’œuvre sont respectivement : un moment d’enchantement dans les jardins du château de Burnt Norton, un moment d’abrogation du temps lors d’un pèlerinage sur les terres ancestrales de East Coker, un moment baptismal devant les récifs des Dry Salvages en Nouvelle-Angleterre et un feu de Pentecôte dans la chapelle du village de Little Gidding. »

En complément de traduction, le lecteur trouvera quelques poèmes de jeunesse écrits en français par Eliot ainsi que la traduction d’un poème écrit à l’intention de sa sœur Charlotte, à Oliver Corner, près de Magog (au Québec) où il passait des vacances avec un de ses oncles sur les bords du lac Memphrémagog.

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Description

L’année 2015 marque le cinquantième anniversaire du décès de l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, T.S.Eliot (1888-1965). À cette occasion, Les Écrits des Forges annoncent la parution de Tétralogie (quatre quatuors), dans une traduction inédite de Daniel Laguitton.

Le temps présent, le temps passé
Sont tous les deux peut-être
Présents dans l’avenir
Et l’avenir inclus dans les moments passés.
Si le temps est un éternel présent,
Le temps est à jamais irrémissible.
Ce qui aurait pu être est une abstraction
Et ne reste pour nous un éternel possible
Que dans un monde de spéculation.
Le potentiel et l’échu
Pointent toujours vers un présent unique.
L’écho des pas résonne
Dans le passage jamais pris
Vers la porte jamais ouverte
Qui donne sur la roseraie.
Ainsi mes mots résonnent-ils en vous.

Dans sa préface, Daniel Laguitton note : «  Chaque fois que le sublime s’exprime en littérature, l’Esprit universel qui s’y manifeste en dicte la « translation » vers d’autres bassins linguistiques. Or, s’il est une œuvre qui touche indéniablement au sublime, c’est bien Four Quartets, tétralogie poétique dont le Secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise affirmait, lors de la remise du Prix Nobel de littérature à son auteur, Thomas Stearns Eliot, le 10 décembre 1948, que « telle qu’elle apparaît sur l’horizon actuel, elle sort de l’océan comme un pic rocheux et constitue sans conteste un point de repère qui prend parfois les contours mystiques d’une cathédrale ».

Et Daniel Laguitton  de poursuivre : « Les quatre pôles de cette Chartres du verbe — Burnt NortonEast Coker, The Dry Salvages et Little Gidding — en constituent respectivement la crypte, le labyrinthe, les fonts baptismaux et la grande rosace. (…) Les quatre poèmes d’Eliot constituent une tétralogie sur le thème des « renaissances » fugaces, mais essentielles, par lesquelles l’être humain vient au monde dans les moments de grâce qui éclairent son existence lors de ruptures fulgurantes du plan de son existence profane. Les quatre épiphanies qui sous-tendent l’œuvre sont respectivement : un moment d’enchantement dans les jardins du château de Burnt Norton, un moment d’abrogation du temps lors d’un pèlerinage sur les terres ancestrales de East Coker, un moment baptismal devant les récifs des Dry Salvages en Nouvelle-Angleterre et un feu de Pentecôte dans la chapelle du village de Little Gidding. »

En complément de traduction, le lecteur trouvera quelques poèmes de jeunesse écrits en français par Eliot ainsi que la traduction d’un poème écrit à l’intention de sa sœur Charlotte, à Oliver Corner, près de Magog (au Québec) où il passait des vacances avec un de ses oncles sur les bords du lac Memphrémagog.

Auteur

Information complémentaire

ISBN : 978-289645-290-3
PUBLICATION : 2015-09-01
LANGUE : français
PAGES : 94
DIMENSIONS : 12,7 x 20,3 x 0,5
STATUT : Disponible