Description
Traduit de l'espagnol par Émile et Nicole Martel
Gabriel Zaïd est un poète mexicain dont la maîtrise formelle, déjà soulignée par Octavio Paz, permet de ressentir à la fois de l’émerveillement et de la mélancolie. Plusieurs poèmes nous font passer d’une conscience euphorique à une conscience angoissée en traitant de la fuite et de la progression du temps.
Tout est affaire de sensations, de perceptions, de regards dans cette poésie où la précision des images et la portée universelle des scènes évoquées nous laissent satisfaits de toucher à des moments importants de toute vie.
Le poète montre aussi une conscience sociale critique qui cherche à préciser les enjeux des désirs modernes.
Gabriel Zaïd réussit bien à conjuguer la précision du langage poétique et la difficulté de faire parler avec justesse notre sensibilité et notre rapport complexe au monde d’aujourd’hui.
« Je lançais les lévriers du vent
pour parler avec toi.
À grands coups de machettes, j’ai ouvert
la voie pour le poème. »
«Yo soltaba los galgos del viento
para hablarte.
A machetaza limpio, abri
paso al poema.»