Description
Vedette québécoise du rock et de la poésie, Lucien Francoeur enseignait la littérature au Collège de Rosemont. Il a réalisé plusieurs disques avec Aut’Chose ou en solo et publié plus d’une vingtaine d’ouvrages poétiques dont : Drive-in, Les néons las, À propos de l’été du serpent, Les rockeurs sanctifiés (prix Émile-Nelligan) et Exit pour nomades (prix du Journal de Montréal et titre du film de Pierre Bastien sur l’auteur).
Parmi les principales idoles de Lucien Francoeur, il y a, bien sûr, Arthur Rimbaud, ce marginal fulgurant. Depuis son adolescence, Francoeur lit la poésie de Rimbaud; il y a également fréquenté passionnément les lettres, particulièrement la correspondance africaine de l’exilé de la poésie française.
Dans les lettres d’Arthur Rimbaud, ce que recherche Lucien Francoeur, c’est de retrouver l’âme de l’être qui a écrit les Lettres du voyant, Une saison en enfer et Les Illuminations. De l’énorme correspondance, il nous donne donc son propre découpage «pour ne laisser paraître que le fragment d’écriture émouvant, écartant tout protocole épistolaire, ne gardant que les mots de l’homme aux prises avec lui-même et avec les éléments.»
En ne sélectionnant dans les lettres que les préoccupations humaines et existentielles, en rejetant les calculs et les anecdotes de commerçant, Lucien Francoeur nous donne en quelque sorte, à travers les fragments qu’il a choisis et titrés, un livre inédit d’Arthur Rimbaud.
Dans ces sales pays
« Je me trouve en bonne santé ; mes affaires d'ici ne finiront pas avant la fin de l'année. Si vous avez à m'écrire, adressez ainsi :
Monsieur Arthur Rimbaud,
Hôtel de l'Univers, à Aden.De là, les choses me parviendront comme elles pourront. J'espère être de retour à Aden vers le mois d'octobre; mais, les choses sont très longues dans ces sales pays, qui sait ? »
Choa, 7 avril 1887.