Transfo

Dans Transfo, le texte liminaire du recueil, et celui qui donne son titre au recueil, Zachary Richard établit les contours de sa poétique : « ce que j’essaie de provoquer dans ma poésie : de briser la glace, de fondre le mur, de tirer le rideau est le but de mon exercice poétique. » Portée par la voix, zen par essence, la poésie a pour but de provoquer un changement, de porter une promesse d’éveil :

Par ma syntaxe, par le rythme de mes phrases, par le son de mes paroles,
par le sens renversé de mes idées, j’essaie de frapper sur l’esprit d’une façon
inattendue et étonnante, ce qui permet de transformer la perception de celui qui
écoute. 

À l’aide de thèmes qui lui sont chers, Zachary Richard crée un univers émotionnel qui touche chaque lecteur. L’amitié, l’amour, les rencontres d’hommes et de femmes humbles, mais souvent hors normes par le cœur ou par les exploits, tissent la toile de ce monde ancré dans la vie de tous les jours. Montrant les liens étroits qui unissent les gens aux éléments, à la faune, aux paysages qui les entourent, le poète colore de sa vision singulière les sentiments qui habitent, d’une façon ou d’une autre, ses contemporains, qui motivent leurs choix de vie et qui les placent devant leurs limites. Par exemple, les relations amoureuses qui forcent des remises en question :

Tu traverses la mer
de ta souffrance pour fuir
            mon désir et mes revendications
                        qui réverbèrent
dans cette maison vide
            comme les cris des oiseaux disparus

C’est bien dans l’esprit d’un voyage initiatique que la poésie de Transfo invite ses lecteurs.