Trois poèmes pour trois âges de l’eau

Poèmes de l’île et du sel – « C’est un long et beau poème d’amour dédié à son île et à la mer. Un long poème constitué de petits textes brefs et incisifs. On pense à ces multiples vaguelettes blanches qui se répètent sans fin à fleur d’eau et qui révèlent l’immensité de l’océan. Chez Gérard Le Gouic, troublant poète des ondes, la phrase est simple, le verbe modeste, mais l’expression soignée. Il abhorre les fioritures, i parle sans jouer. Au fil de ses pages burinées comme le visage des marins, Le Gouic chante son île nue, la mer déchaînée, les habitants fiers, le cimetière, la solitude, mais aussi l’infinité du ciel. Il réduit l’usage précieux des mots à l’essentiel – ce que d’aucuns nommeraient substance. Si le bruit de la mer et le roc froid des îles bretonnes vous disent quelque chose, j’aimerais, oui, que vous lisiez sans tarder Gérard Le Gouic.

(Les Nouvelles Littéraires, 10/11/77)

Géographie du fleuve – « Après l’émouvant Poème de l’île et du sel, Gérard Le Gouic retrouve son style lapidaire, aphoristique, concis, pour dire les mystères, les beautés, la vie, de l’eau – cette immensité toujours à redécouvrir. Il faut écouter ces vers pudiques, nus, comme des gouttes d’eau sur une vitre : Inventez le Fleuve / au fur et à mesure / il se réalisera. Ce poète breton est un sacré philosophe des flots… »

(Les Nouvelles Littéraires, 24/01/80)

Le marais et les jours – « Voici le troisième volet d’une œuvre aqueuse dont chaque poème, musical et lapidaire, est une goutte scintillante. Le marais porte haut / ses blessures / comme d’autres / leur naissance. Avec ces vers, le ton est donné d’un recueil dont les images multiples, changeantes, renvoient aux questions essentielles, parfois même à l’éternité. »

(Les Nouvelles Littéraires, 10/03/83)
 

Jérôme Garcin

« Pour ses petits
le marais souhaite
une honorable destinée :

qu’ils soient pluies.

Et qu’ils contractent
beau mariage :

avec un fleuve géant,
un lac sans fond,

avec un océan.

Il redoute que les plus fragiles
tournent mal

et deviennent neige ou grêle,
ou brouillard dans un bas-fond.

La neige l’inquiète
parce que trop légère
et généreuse,

la grêle
parce que passionnée.

Pour le brouillard
il garde sans le dire
sa tendresse

comme pour un enfant
sans avenir. »

 

 

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Description

Poèmes de l’île et du sel – « C’est un long et beau poème d’amour dédié à son île et à la mer. Un long poème constitué de petits textes brefs et incisifs. On pense à ces multiples vaguelettes blanches qui se répètent sans fin à fleur d’eau et qui révèlent l’immensité de l’océan. Chez Gérard Le Gouic, troublant poète des ondes, la phrase est simple, le verbe modeste, mais l’expression soignée. Il abhorre les fioritures, i parle sans jouer. Au fil de ses pages burinées comme le visage des marins, Le Gouic chante son île nue, la mer déchaînée, les habitants fiers, le cimetière, la solitude, mais aussi l’infinité du ciel. Il réduit l’usage précieux des mots à l’essentiel – ce que d’aucuns nommeraient substance. Si le bruit de la mer et le roc froid des îles bretonnes vous disent quelque chose, j’aimerais, oui, que vous lisiez sans tarder Gérard Le Gouic.

(Les Nouvelles Littéraires, 10/11/77)

Géographie du fleuve – « Après l’émouvant Poème de l’île et du sel, Gérard Le Gouic retrouve son style lapidaire, aphoristique, concis, pour dire les mystères, les beautés, la vie, de l’eau – cette immensité toujours à redécouvrir. Il faut écouter ces vers pudiques, nus, comme des gouttes d’eau sur une vitre : Inventez le Fleuve / au fur et à mesure / il se réalisera. Ce poète breton est un sacré philosophe des flots… »

(Les Nouvelles Littéraires, 24/01/80)

Le marais et les jours – « Voici le troisième volet d’une œuvre aqueuse dont chaque poème, musical et lapidaire, est une goutte scintillante. Le marais porte haut / ses blessures / comme d’autres / leur naissance. Avec ces vers, le ton est donné d’un recueil dont les images multiples, changeantes, renvoient aux questions essentielles, parfois même à l’éternité. »

(Les Nouvelles Littéraires, 10/03/83)
 

Jérôme Garcin

« Pour ses petits
le marais souhaite
une honorable destinée :

qu’ils soient pluies.

Et qu’ils contractent
beau mariage :

avec un fleuve géant,
un lac sans fond,

avec un océan.

Il redoute que les plus fragiles
tournent mal

et deviennent neige ou grêle,
ou brouillard dans un bas-fond.

La neige l’inquiète
parce que trop légère
et généreuse,

la grêle
parce que passionnée.

Pour le brouillard
il garde sans le dire
sa tendresse

comme pour un enfant
sans avenir. »