Description
Traduction : Lee Joon-Oh
Cho Byunghwa a choisi une méthode d’approche esthétique dont il ne se détournera jamais et qui fera son succès : chanter les soucis petit-bourgeois des intellectuels, cette classe sociale à laquelle il appartient lui-même.
Dans le même temps, sa poésie reproduit une intimité profondément populaire. Ce qu’il regarde, c’est toujours lui-même. Et ce lui-même n’est pas seulement son souci, mais aussi celui des gens de tout milieu qui vivent dans le mode de vie des intellectuels contemporains.
Cho Byunghwa sollicite un sentiment de rupture, de solitude, d’être abandonné par ses pairs. Il répète sans cesse qu’on doit oublier le passé. La tristesse devient alors pour lui un sentiment fondamental et donc naturellement, il ne se sent pas heureux. Il pense que l’avenir radieux qui récompenserait le malheur du passé n’est pas assuré, pas plus qu’un refuge éternellement rassurant.
Un soleil infini est la représentation du paysage intime d’un intellectuel conscient de lui-même, qui subit une sorte de schizophrénie dans une tension entre volonté d’exorciser le passé et sentiment de le regretter.
L’exclusion et le salut
« Puisqu’elles y existent,
Plus on désire l’amour ardemment comme de la vie,
Plus l’amour du poète est plus solitaire.
Oh, mon amour !
salut de la Terre !
Le destin du poème !
Comme la vie du poète serait si tranquille ! »