Description
Un titre qui évoque le célèbre cycle de lieder de Schubert. Parce que le poète aime ce compositeur et parce qu’il accomplit, dans ce recueil, son propre voyage d’hiver. La neige, en effet, peut être vue à la fois comme le symbole d’une innocence originelle perdue et comme la dévastation engendrée par la terrible Mort blanche. Les rigueurs de l’hiver extérieur se fondent avec celles de l’hiver intérieur. Se développent alors une série d’affrontements qui se résolvent sur une sorte de réconciliation. Dans la dernière section du recueil, les poèmes s’épanouissent sur l’accession à une sorte d’éternel printemps. Une béatitude où s’apaisent toutes les angoisses, une félicité qui répond à toutes les grandes interrogations. «Il semble, dit l’auteur, que tous les tourments de mon œuvre conduisaient à cette quiétude-là.»
De la mort de toutes les fleurs
émane tel un parfum blanc
l’éblouissante pureté
de la neige
mais faut-il vraiment que meurent
toutes les couleurs
pour que règne à l’infini
la splendeur de cette lumière glacée
dont l’éclat nie la vie?