Description
L’éternel voyage, l’éternel recommencement. Longtemps on résiste, on fait la sourde oreille à toutes les sirènes qui chantent si bien et si fort. Mais le poème s’impose et c’est un appel vers d’autres paysages. Il faut partir, se laisser happer par le tourbillon de l’écriture, s’abandonner.
L’auteure a divisé son recueil en trois parties : dans le seuil du poème, elle entre dans l’écriture en sachant très bien que le voyage qui commence sera long et difficile. L’itinéraire ici est accessoire, ce qui importe, c’est partir, aller le plus loin possible.
Des voix et des souvenirs d’enfance viennent consoler le voyageur, jeter des ombres, adoucir des paysages trop arides : c’est l’eau des choses.
Certes, il arrive que l’on regrette, que le voyage ne ressemble plus à celui que l’on avait souhaité faire. Une pierre dans la bouche, c’est le doute, mais c’est aussi vouloir croire que le Phénix renaîtra de ses cendres et que tout, une fois encore, sera possible.
Voilà la démarche créatrice qui sous-tend ce recueil : l’éternel voyage, l’éternel recommencement, une allégorie de l’écriture et de la poésie.
Quand les discours sont devenus impuissants, il y a la poésie.
« j’aime que tu parles de la vie
quand ta voix vient aussi de moi
coulant des mêmes feuillages
sous les mêmes ombres
ce que nous sommes ensemble
de faibles lueurs sur des étangs en feu
et le sens précis des mots
comme une barque »