Description
Des premières transfigurations d’aulnes et de saules dans le miroir du ruisseau auprès duquel il est né en juillet 1949 jusqu’à Orant (poème épique, Christian Bourgois, 1990), en passant par le Manifeste électrique (Le Soleil Noir, 1971) et de nombreux livres publiés chez divers éditeurs (Jean-Jacques Pauvert, Pierre Seghers, Fata Morgana, La Différence), Matthieu Messagier poursuit une trajectoire sauvage et insoumise, plus proche de « la métaphysique personnelle d’une libellule » que de la « gesticulation mécanique des bibliothèques »… Il dit avoir écrit les XXV chapitres d’Une rêverie objective comme autant d’étapes faites le long d’un grand fleuve dont on sait que l’on ne pourra plus jamais revoir la source.
Intérieur du son
(La légende du val Roseg)« Plusieurs enfants
coulaient des cailloux
dans l’eau exotique
de leur insoucianceComme l’indique départ
leurs directions torrides
demeureront
à chacun
son pluriel absolu
précoce et précaire
le chef des pirates
portait le bateau
sur son dos de Chant »