Description
Se tenir sur les marges, rester sauvage et en première ligne, seule façon pour François Charron de vivre sa vie sans avoir de compte à rendre à personne. Du côté des petites révoltes, il a fait de l’amour du beau sa priorité, du poème sa seule raison d'être. Depuis ses débuts, il n’a pas cessé d'abandonner la certitude rassurante du concept à la vérité imprévisible de l’expérience. Il tente à chaque jour d'habiter en poète les contradictions de son temps.
Que peut-on dire face à une violence qui s’impose de partout ? Guerres, criminalité, misère, endoctrinement, le poète nous expose à des situations désespérées qui font de notre présent un spectacle de plus en plus terrifiant. Avec passion, il cherche les mots en mesure de traduire la rage insensée qui pousse toute une planète au bord du gouffre.
Parole d’une vérité saisissante, Cruauté de l’être nous montre que le poème doit demeurer « une expression sans fard de la réalité (rejetant) la parure mensongère de la prétendue réalité de l’homme civilisé » (Nietzsche). À partir d’une telle revendication, le défi reste de savoir comment chacun peut affirmer son refus de justifier de quelque façon que ce soit l’infamante inhumanité de l’homme.