Description
Derrière la nuit invite à une réflexion poignante sur la mort. La poète, saisie par le désarroi devant l’inéluctable, fait le récit d’un corps qui se défait et de la parole qui trouve sa puissance évocatrice :
Je cherche des paroles inédites. Quelques
mots me diront qui tu es, si tu es. Sans faille,
une langue ponctuée d’éclatements.
Sortis de la chair et des os, des mots
d’exorcisme et d’absolu
Derrière la nuit, c’est une méditation qui vise à donner corps au langage des émotions qu’il porte jusqu’à l’extrême de la vie: comment mieux dire ce qu’on ressent devant la mort? C’est une lumière qui devient ombre; c’est du solide qui se liquéfie; puis c’est le retour à la vie, à la lumière, au cri, par la naissance. Ainsi, la mort peut-elle aussi être un commencement :
Nous te laissons mourir pour ne plus te perdre.
Nous cherchons autrement un bruissement de réel.
Comme si la vie avait un sens, celui de la perte.