Description
Pour son troisième titre, Jean-Guy Lachance offre au lecteur une poésie toute en retenue, fondée sur le témoignage que « l’illusion me berce/ aux ruptures du réel ». Frappé par cet instant qui marque à la fois la fin d’un monde et le moment d’un retour sur soi, le poète égrène page à page les images d’une époque qui relient à des souvenirs d’enfance. Les réminiscences de voyages et les occasions qui se présentent de faire le lien entre la nature, ses paysages et ses couleurs, ajoutent à l’introspection :
« nos mains résonnent
dans le désordre des prières
je racle la terre sa douleur
les arbres reviennent lentement
l’air souffle les papiers les époques
il y a le vert
liquéfiant toute l’horreur »
Et une vie se dessine, dans toute sa fragilité au fur et à mesure que se déroulent les poèmes tel un « long intervalle entre les mondes »:
« je marche dans le tourment des marées
on dirait des lambeaux de ciel
toutes les misères les morsures
épuisant ma dérive »