La blancheur absolue

Description

Dans son troisième recueil, La blancheur absolue, Moorhead a fait ressortir l'ouverture de l'espace du poème en écrivant une poésie où le texte devient de l'espace neutre, une sorte de terrain transparent où le vécu n'a pas de forme rigide et l'humain partage les attributs du monde naturel. L'interrogation ontologique est très douce, plutôt une longue méditation à travers les cinq parties du recueil. Elle suit les transformations subtiles d'une vision poétique qui appartient plus au zen qu'à la rationalité européenne. Les poèmes, pour la plupart, courts, laissent s'exprimer le monde subconscient de l'individu contemporain. La blancheur c'est le seuil métaphysique personnel, l'absence des limites, la pureté de la parole même dans l'ère post-nucléaire. Pour Moorhead, nous sommes tous les compagnons de Prométhée; nous partageons le feu sacré, volé par des mains mortelles.

« apportons de la lumière
ce qui brûle n’a pas de nom ».