Description
Pour Jean-Noël Pontbriand, la poésie représente la source de la création du monde. Elle a le pouvoir de le faire surgir du néant et de l’interroger, d’en révéler le sens puis, ultimement, d’y faire naître l’humain en tant qu’auteur et narrateur de sa propre vie.
Originaire de Saint-Guillaume d’Upton, Jean-Noël Pontbriand a été professeur au département des littératures à l’Université Laval. Il a publié trois essais sur la création littéraire et son enseignement, dont Les mots à découvert et Les voies de l’inspiration. Depuis 1982, il a publié plusieurs recueils de poésie et il a été finaliste au Prix du gouverneur général.
Dans Laissez passer l’ombre le cheval suivra, le poète entame un chant qui cherche à nommer, presque malgré lui ou en dehors de sa volonté. Il en appelle à la mémoire, au désir, à l’amour. Il pressent la vérité de l’être. Il réclame du poème qu’il lui donne une voix au centre du monde qu’il a créé. Le souffle de la poésie soulève l’homme, le révélant à lui-même, vivant :
Personne ne prévoit ce moment d’ingérence
ces mots qui se glissent entre les lignes
défont la trame refont le texte en ouvrant la porte
avant d’entrer fertile dans ce champ de labeur
des chants s’élèvent qu’on dirait d’outre-tombe
remplis de révoltes sourdes
libérées des chaînes qui les tenaient captives.
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