Description
Le temps bouge; la Terre passe, le nouveau recueil de poésie de Bernard Pozier, présente l'Homme tel qu'en lui-même, comme individu se questionnant sur sa vie et sur le monde : un être pris entre micro et macro («…Comme des fourmis dans le désert de l'avenir »); entre ce qu'il maîtrise et ce qu'il ne maîtrise pas; entre l'univers qu'il a devant lui et celui qui est à l'intérieur de lui… Pour répondre à ces interrogations face au monde (qu'y fait-il ? Qu'y a-t-il sous ces images que l'on dit «de la vie»?), le poète a recours au monde des fourmis :
Tous s'agitent en tous sens
Dans le grand désordre organisé
Et nous édifions notre gigantesque fourmilière
Capable un jour de nous engloutir
Pour peu que quelque chose de plus
Il s'agit ici, par le détail, de nommer. Non pas de regarder, mais d'examiner attentivement, de s'attarder aux plus petites émotions et d'en rendre compte, car ce sont celles-là mêmes qui font le quotidien et qui, remettant les choses en contexte, ont le pouvoir d'expliquer. Et peut-être, suggère Pozier, est-ce uniquement, simplement l'amour qui a la capacité de donner un sens à ce qui paraît ne pas en avoir.
Et voici, en guise de biographie ainsi que de conclusion, une confidence : « On est ce qu'on aime »…