Description
Comme une espèce de théâtre d’ombres, Par la fenêtre, de Nancy R. Lange met en scène différentes représentations féminines en quête d’identité. Dès le premier poème, la narratrice annonce sa démarche :
Vient-on un jour à bout du sentiment de n’avoir aucune valeur ? Immobile, la
main droite posée sur la main gauche, j’attends le signal. Recroquevillé au fond
de la berceuse, mon souffle prend son élan et saute par la fenêtre.
La recherche d’une identité personnelle, hors des normes habituelles qu’on impose aux filles dès l’enfance, est une thématique importante de la poésie de Nancy R. Lange. Poursuivant sur la voie déjà amorcée dans son précédent recueil, Elle est un parc abandonné, l’auteure plonge au cœur d’un dilemme que chaque personnage vient mettre en lumière :
J’ai aménagé un autel. J’ai laissé des offrandes de plats succulents et de gestes
gratuits sur le comptoir de la cuisine. L’adolescente viendra peut-être y
grappiller quelque chose en mon absence quand la faim se fera pressante. Je
ne sais pas de quelle façon je serai lue.
Ainsi mis en lumière, les personnages de la mère, de la fille et de l’adolescente, mais aussi de l’enfant et de l’adulte viennent provoquer réflexions et remises en question en révélant les paramètres de toute vie : chacun de son côté aussi bien que tous ensemble, ils mettent en perspective des choix, des événements déterminants pour comprendre et avancer en âge, évoluer, comme la narratrice elle-même le laisse entendre.
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