Description
Mark Abley
Margaret Atwood
George Bowering
George Elliott Clarke
Leonard Cohen
Lorna Crozier
Kateri Damm
Louis Dudek
Endre Farkas
Patrick Friesen
Artie Gold
Kristina Gunnars
Stephen Heighton
Michael Holmes
Catherine Hunter
D.G. Jones
Lionel Kearns
Patrick Lane
Irving Layton
Dennis Lee
Daphne Marlatt
David McFadden
Erin Mouré
Ken Norris
John Newlove
Al Purdy
Kenneth Radu
Robyn Sarah
Ruth Taylor
Sharon Thesen
Peter Van Toorn
Phyllis Webb
Traduction : Émile Martel
Passeport : Poésie moderne de langue anglaise au Canada ne prétend pas tout inclure mais inclut, il me semble, une topographie intéressante de l’imaginaire poétique canadien moderne. L’étendue des âges, des lieux d’origines et des démarches reflète la diversité et les progrès de la modernité dans ce pays. Il n’y a pas de surprise dans le fait que la plupart des poètes qui figurent dans cette anthologie vivent, comme la plupart des Canadiens, dans une ville et leurs poèmes ont une touche urbaine. Non pas que leur thème soit la ville, mais leurs poèmes ont une sensibilité cosmopolite. On n’y coupera pas au vingt-et-unième siècle. À mesure que le temps changent, changent aussi les perspectives et le langage. Quelques poètes ont choisi de vivre hors de l’étreinte urbaine mais, même là, leur environnement naturel est marqué par cette étreinte, ne serait-ce que par opposition. Par définition, la modernité est cosmopolite et globale. Dans ce sens, la poésie réunie dans cette anthologie pourrait paraître familière, quant à son esprit, au lecteur.
Dire « Je t’aime »
« Dire « je t’aime , »
« je t’aime » –
ta cuisse blanche qui frotte la mienne brune
dans notre beau sommeil
et travaux d’amour,
donner, recevoir,
ta bouche sur la mienne –
le lustre mouillé
de nos lèvres de nos sexes
devient l’argent huileux ;
qui polit,
mots ternes, habituels ;
le français et l’anglais brillent
avec un sens nouveau.
lumière à travers les feuilles
soleils, ombres,
notre amour dénudé. »
George Elliott Clarke