Description
Traduit de l’espagnol par Françoise Roy
Une manifestation est devenue invisible / il en est resté un registre : les rêves. Voilà ce qu’énonce la poésie sensible et matraque d’Armando Alanís Pulido, «en regardant avec des yeux clairs la raison littéraire du monde» parce que «dans toute cicatrice il y a un sens».
Je confondais la nuit et tes mains
et sous leurs bruissements nos noms ont été tracés
Maintenant tu dis que plus rien n’est vrai…, que ce ne sont plus que des mots. (p.67)
Et peut-être que l’amour est un monde à lui seul et que les mêmes choses aberrantes arrivent dans ce monde comme dans celui nous où marchons au quotidien.
Tu me dis que tu n’as jamais menti, que tu as peut-être utilisé des mots qui eux, ont menti. (p.69)
Ici, le poète prend conscience et dénonce les absurdités qui enveloppent la course du monde moderne avec une lucidité surprenante. Rien ne semble échapper au poète. Il empoigne tout ce qu’il voit sur son passage pour les jeter, ensuite, sur la page en prenant bien soin d’y mettre la métaphore exacte.
L’alternative consiste à chercher une alternative en envisageant l’humanisation de la vie.
Ma vie est simple et moi, je cherche à la rendre compliquée.