Zachary Richard
Autour de « Zuma 9 »
La fertilité de la terre, la magie des animaux, la clarté de la solitude, l’initiation et la renaissance, l’extase de la danse et le travail commun de la tribu.
Nourri par deux traditions : l’orientale et surtout japonaise et l’occidentale, surtout celle des Beats, donc nécessairement contestataire.
Vaste question. Mais pour le rendre à son essentiel, deux choses : le “satori”, c’est-à-dire l’éveil provoqué par la nature et, ensuite, l’émotion et surtout le sentiment de perdre, soit en amour, soit en société.
Lisant Lin Ling
L’éloge de l’Ivresse
sur la fin de cette année.
Assis dehors,
le crépuscule qui avance
comme les nuages du sud
plein de vapeur
et de chaleur
alarmante.
Une saison à l’envers
l’hiver naufragé
sur des rives lointaines.
Le vent apporte une promesse
de pluie. Cette nuit peut-être
qu’elle sera livrée.
En attendant on boit du thé,
le vent nous caressant la peau
avec sa douce main.
J’ai un journal d’artiste, un cahier que je tiens depuis 1972. J’en suis à mon 26e. Rempli de dessins, de poèmes et de chansons, ce journal est l’essentiel de ma valise de voyageur. Quand j’ai assez de chansons, je fais un album. Quand j’ai assez de poèmes, je publie un recueil. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Le processus est en trois étapes pour ce qui est des chansons comme de la poésie : Le premier jet, suivant l’inspiration, ensuite je transpose sur une machine. À l’époque c’était une machine à écrire et maintenant un ordinateur. L’étape finale est la finition, les derniers gestes, les dernières corrections. Je ne suis pas un auteur discipliné. Je prends ça quand ça passe.