Description
Avec Nos lendemains de feu, Julie Stanton explore la beauté de notre planète et dresse le désolant constat de ce qui disparaît. Par le biais d’un questionnement sans concession sur ce qui motive notre instinct de destruction, elle accuse notre aveuglement volontaire, notre course effrénée au luxe, notre amour immodéré pour la futilité. Que laisserons-nous en héritage aux générations futures?
Tu
avais beau tourner le regard d’est en ouest, scruter les savanes d’Afrique, interroger les mers du Sud, les côtes de l’Australie, où donc les cortèges de girafes, les parades de rorquals bleus, les bancs de coraux s’étaient-ils évanouis ?
Les stocks de poissons s’épuisaient
Sitôt que tu les touchais
Des huîtres croupissaient dans les tréfonds, scellées de plomb. Ça n’en finissait plus de fossiles.
***
À défaut de leur transmettre un monde sain, la narratrice donne la parole aux jeunes qui militent et se mobilisent dans chaque sphère de leur vie pour changer ce qui n’a pu l’être jusqu’à présent.
Merci pour ce que vous avez bâti entre courage et mégalomanie mais non merci pour les tas d’immondices si gigantesques que nous sommes incapables d’atteindre l’interrupteur nous refusons à seize ans d’hériter du fatal boomerang de votre splendide désastre les deux pieds dans la gueule du cratère !
Véritable cri d’amour pour la Terre, Nos lendemains de feu est aussi un réquisitoire appelant à corriger la situation.