Description
Stéphane Despatie est né à Montréal où il exerce le métier de journaliste. S’il a écrit un récit, Réservé aux chiens, paru chez XYZ, c’est la poésie qui le passionne le plus: son œuvre est constituée de huit titres dont il faut retenir Lueur dans l’œil pendant qu’il cligne, paru en 2000 chez Trait d’union; Engoulevents /Chotacabras (recueil bilingue, en français et en espagnol, paru aux Écrits des Forges en 2005); Au milieu du vacarme, paru en coédition avec l’éditeur français Le Castor Astral en 2002. Également, Stéphane Despatie organise et anime des lectures publiques de poésie au Québec et en France, en plus d’occuper la fonction de directeur à la revue de poésie Exit.
Ce qu’il reste de nous se présente comme une longue méditation sur ce moment, inévitable entre tous, qui amène chacun à se remettre en question quand l’univers qu’on s’est créé, le monde dans lequel on baigne, qu’il soit intérieur ou extérieur, est devenu une pièce de théâtre ou un scénario de film à la mise en scène convenue, comme « à Cannes qui se répète d’avance ». Alors
« nous cherchons ce qui reste de la scène dans le regard des autres
nous cherchons ce qui reste de nous sur la peau de l’autre
nous cherchons notre chambre dans le décor qui reste ».
Les poèmes de Ce qu’il reste de nous, écrits d’un seul souffle, dirait-on, posent, par taches, des images de l’intimité sur les images du dehors; ils font surgir petit à petit, au fil de leur déroulement, comme un solo de musique intérieure avec citations (littéraires) à l’appui « … comme une coulée de rouille / un bémol sur le gain/ la perte d’une larme/ une note sur les organes vitaux ». Alors, avant de se remettre en marche, il faut se rappeler qu’«un peu de nous meurt dans le déplacement des meubles ».
C’est dans la sobriété d’une poésie toute en nuances que Stéphane Despatie nous appelle à retrouver l’amour
« au milieu
des trop nombreux monologues
déguisés en conversations ».