Description
Le troisième recueil de Stéphane Despatie, Engoulevents, composé d’un seul et long poème d’un même souffler, dresse l’analogie entre le poète et l’oiseau crépusculaire ou nocturne que l’on nomme engoulevents. Ce dernier, de la famille des passereaux, n’arrive à marcher au sol tellement sa queue et ses ailes sont longues. On retrouve donc beaucoup de ses volatiles dans les villes où ils arrivent à s’accrocher aux clochers d’églises comme aux édifices. Les engoulevents s’envolent très haut pour se laisser redescendre en plongeant bec ouvert pour avaler des insectes. Le vent pénétrant dans leur gorge, compose ainsi un chant des plus fascinants.
Le poème ramène sans arrêt l’oiseau à l’homme et l’homme à l’oiseau. Le chant devient une ode à l’amour où l’on ressent la jubilation comme les doutes du poète. On retrouve dans ce livre les thèmes déjà abordés dans les précédents recueils de Stéphane Despatie; la famille, l’autonomie, le temps et évidemment, l’amour.
« dans la rue où je nais
un monde s’offre
entier
dans la main d’un enfantdans la rue où je nais
les bicyclettes volent
la nuit
comme des engoulevents »