Description
La poésie de l’auteur, compositeur et interprète Fredric Gary Comeau est traversée par la métaphore omniprésente de l’amour. Prenant parfois des allures de quête d’absolu, ce dernier se fait aussi bien complainte que prière et promesse. Il interroge autant qu’il édicte, remettant en question constamment. L’éventail de ses nuances irradie dans le don à l’autre à travers le réseau des sentiments qu’elle nourrit.
La quête amoureuse cristallise également le regard du poète dans le présent recueil, intitulé M’inonde.
L’amour est ici un chant presque désespéré qui, d’emblée, lui donne cette couleur grave et intimiste. Le poète se perd parmi les souvenirs de villes et de pays d’où ressurgissent des parties de lui-même et des bouts d’existence et où des miettes d’amour se sont répandues dans des nuits blanches jonchées d’espoirs déçus qu’il se remémore aujourd’hui et où il se tient « toujours au seuil d’une autre dérive » où « l’errance est l’unique mot qui en vaut l’attente » :
Je ne fuirai pas ces désirs
que vienne l’inondation
si la mémoire le veut
je nagerai
Accompagnées par la poésie, la musique, les images du cinéma, les agitations de la mémoire se font presque incantation lorsqu’une plainte en émerge : « il y a trop de souvenirs/ pas assez de lumière ». L’absence pèse, mais impossible de stopper l’agitation du cœur :
La musique des pierres me manque
perdues dans le désert de Sonora
quelque chose apaise mon souffle
quand j’entends leur chant errant
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.